Interdiction du glyphosate et des pesticides

Les déclarations du gouvernement repoussant l’interdiction du glyphosate et des pesticides dangereux par les professionnels ont entraîné un mouvement de contestation qui s’amplifie.

Des scientifiques, des associations et des ONG comme l’Appel des Coquelicots ont alerté sur les dangers des pesticides et la nécessité de transformer en profondeur nos modes d’intervention. Cela concerne le monde rural comme les aires urbaines, avec la même volonté de faire primer l’humain et la nature sur des intérêts privés.

Les fabricants et grands groupes industriels, mus par la recherche effrénée du profit, cherchent par tout moyen à contourner les mécanismes de régulation de l’usage des pesticides, proposent de nouvelles molécules sur le marché dans une course en avant dramatique pour la santé humaine et environnementale. L’intensification des pratiques agricoles et la généralisation des pesticides des espaces végétalisés dans les aires rurales comme urbaines sont à l’origine du déclin massif de la biodiversité signalé par de nombreuses études scientifiques (disparition massive des abeilles, des oiseaux, des insectes…).

Devant l’inertie du gouvernement, de nombreux maires se sont saisis de leur pouvoir de protection des habitant.e.s et de leur environnement en prenant des arrêtés d’interdiction de l’utilisation professionnelle du glyphosate et des pesticides nocifs. Leur nombre grandit, tout récemment le Département du Val-de-Marne a délibéré en ce sens. Pour l’instant, les seules réponses de l’État consistent à attaquer ces démarches au tribunal administratif plutôt qu’à engager la discussion et l’action au bénéfice de toute.s.

Nous demandons au gouvernement et à l’Assemblée nationale d’interdire sans attendre le glyphosate et autres produits phytopharmaceutiques néfastes pour la santé humaine, animale et environnementale.

Depuis plusieurs années, le Département des Hauts-de-Seine ne recourt à aucun pesticide dans l’entretien des parcs, des espaces verts et de l’espace public. Le conseil départemental doit donc rejoindre le mouvement des Départements déjà engagés dans l’Appel des Coquelicots qui demande l’interdiction de tous les pesticides de synthèse et soutenir les victimes de maladies professionnelles.

L’objectif est d’agir pour de réelles mesures de protection et de prévention sanitaire.

Catherine Picard – Tribune Elus socialistes – HDS Mag n°68– novembre-décembre- 2019

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